Le Grand Magal de Touba
C'est cet ÃĐvÃĐnement majeur qui constitue lâun des repÃĻres les plus significatifs du calendrier de la Mouridiya.
On peut, sans risque dâerreur, le considÃĐrer comme lâÃĐvÃĐnement le plus important de la Mouridiya.
Cette importance est attestÃĐe surtout par le fait quâil sâagit dâune commÃĐmoration dont la cÃĐlÃĐbration a ÃĐtÃĐ expressÃĐment demandÃĐe par le Cheikh lui-mÊme.
Sa dimension se vÃĐrifie aussi par le volume des dÃĐplacements de personnes tant à lâintÃĐrieur du pays quâà lâÃĐtranger.
Il y a enfin les dimensions impressionnantes des moyens matÃĐriels, financiers et humains qui sont mobilisÃĐs pour lâoccasion.
Le Grand Magal de TOUBA est assurÃĐment un ÃĐvÃĐnement unique dans son genre dans la vie de la Mouridiya.
CÃĐlÃĐbrÃĐ le 18ÃĻme jour du mois lunaire de Safar chaque annÃĐe, cet ÃĐvÃĐnement commÃĐmore le dÃĐpart en exil de Cheikh Ahmadou Bamba.
Rappelons que ce dÃĐpart eut lieu le 10 aoÃŧt 1895, aprÃĻs de multiples pÃĐripÃĐties dans la confrontation avec les autoritÃĐs coloniales.
Si lâon se rÃĐfÃĻre à la place de cet exil dans lâhagiographie du Cheikh, on comprend aisÃĐment lâimportance du jour.
Câest, comme le dit Serigne Saliou MbackÃĐ, 5ÃĻme Khalife de Serigne Touba, ÂŦ le jour à travers lequel DIEU exauça pour le Cheikh tout ce à quoi il aspirait. Âŧ


Historique du Magal
Le Magal de Touba est le plus important ÃĐvÃĻnement religieux de la Mouridiya. Il commÃĐmore le dÃĐpart en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba en 1895.
RÃĐvÃĐlation de la Mission
AprÃĻs la rÃĐvÃĐlation de la Mission en 1301.H (1883), mission consÃĐcutive au rappel à DIEU de Mame Mor Anta Sali, pÃĻre de Cheikh Ahmadou Bamba, aprÃĻs le sÃĐjour à MbackÃĐ Baol et à Darou Salam, le Cheikh fonda la Ville Sainte de TOUBA.
Fondation de la ville sainte de Touba
La ville sainte de Touba, a ÃĐtÃĐ fondÃĐ en 1888 par le vÃĐnÃĐrÃĐ Cheikh Ahmadou Bamba. Lâadoration de DIEU loin des tumultes est la raison principale de sa fondation. Il nây demeurera pas longtemps.
DÃĐpart en Exil au Gabon
Un ÃĐvÃĐnement exceptionnel survenu au mois de Ramadan de lâan 1312.H (1895) dÃĐcidera de lâexil du Cheikh au Gabon.
Il sâagit du contrat que le Cheikh passa avec le ProphÃĻte Muhammad (PSL) dans la mosquÃĐe de Darou QudÃŧs.
Le contrat se manifesta par la prÃĐsentation par le ProphÃĻte (PSL) dâune mission difficile, dâÃĐpreuves pÃĐnibles, mais acceptÃĐes par le Cheikh avec une grandeur dâÃĒme, un abandon à DIEU jamais ÃĐgalÃĐs.
Ce quâil y aura à acquÃĐrir pour le Cheikh est une place parmi les compagnons du ProphÃĻte (PSL), mais, dâune maniÃĻre gÃĐnÃĐrale, tout ce qui constituait lâobjet de sa quÊte auprÃĻs de DIEU.
Le prix à payer, ce sera lâexil et toutes les ÃĐpreuves quâil comportera.
Voilà un extrait de leur dialogue mÃĐmorable, relatÃĐ par Serigne Abdoul Ahad MbackÃĐ, alors Khalife gÃĐnÃĐral des Mourides dans le sermon quâil fit à lâapproche du Grand Magal de lâan 1979.


Le ProphÃĻte lui dit : ” ce qui te fera compter parmi eux (les Compagnons) est une somme de lourdes ÃĐpreuves. A plusieurs reprises, une personne est arrivÃĐe au stade oÃđ tu es actuellement et à qui je suis apparu exactement comme je le fais avec toi, et qui nâeut dâautre ambition que dâen faire partie ; mais elle finit toujours par Être secourue dans lâÃĐpreuve, sinon, elle serait tombÃĐe dans la disgrÃĒce. Un seul sujet mis sous le poids de lâÃĐpreuve lâayant portÃĐe jusquâ à Être promu à leur rang nâa pas encore existÃĐ …
Donc si cela ÃĐtait de mon grÃĐ, tu ne tây engagerais pas, car, malgrÃĐ la force de lâattachement que tu ÃĐprouves à mon endroit, je ne pourrais te venir en aide dans lâÃĐpreuve. Parce quâen te favorisant de la sorte, on me ferait le reproche, et je nâaccepterais pas le blÃĒme pour mon attitude envers quelquâun.”
Le Cheikh lui rÃĐpondit : “Je nâai certes aucune connaissance de la nature de lâÃĐpreuve que tu mettras à ma charge ; et, nâayant point suscitÃĐ mon ÃĒme, je ne peux savoir ce quâelle est à mÊme ou non de la supporter. Ce que par contre je peux certifier est que, quel que soit le poids des souffrances, si mon ÃĒme y rÃĐsiste, dans tous les cas ma force morale saura encaisser.”
(cf. Sermon de Cheikh Abdoul Ahad MBACKE Ã lâapproche du Magal de lâannÃĐe 1979)